Τετάρτη 27 Νοεμβρίου 2019

Prise en charge thérapeutique du syndrome d’apnées obstructives du sommeil : vers une médecine personnalisée
Publication date: Available online 14 November 2019
Source: Médecine du Sommeil
Author(s): V. Bironneau, J.C. Meurice
Résumé
Le traitement par pression positive continue (PPC) est celui de référence du syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAHOS). Bien que cette thérapeutique permette, en créant une réelle attelle pneumatique, de lutter contre les apnées, elle n’agit en aucun cas sur la cause de leur apparition. Depuis plusieurs années maintenant, il a été décrit différents mécanismes en cause dans l’apparition d’un SAHOS. C’est ainsi que différents phénotypes de patients apnéiques ont pu être définis. En effet, les apnées peuvent être la conséquence d’une anomalie mécanique, d’une atteinte des muscles des voies aériennes supérieures (VAS), d’une instabilité respiratoire au cours du sommeil ou encore d’une anomalie du seuil d’éveil. Cette approche permet d’envisager une prise en charge thérapeutique basée non pas sur la finalité que sont les apnées mais bien sur les mécanismes en cause. Cette prise en charge thérapeutique peut bien sûr reposer sur les mesures hygiéno-diététiques, la PPC, les orthèse d’avancée mandibulaire (OAM) ou encore la prise en charge chirurgicale mais également sur la stimulation du nerf hypoglosse, le réentraînement des muscles dilatateurs des VAS, certaines molécules ou encore l’oxygénothérapie. Ainsi, la thérapeutique proposée est ciblée et adaptée à chaque patient permettant ainsi une meilleure tolérance, une meilleure observance et donc une meilleure efficacité du traitement.
Summary
Continuous positive pressure ventilation (CPAP) is the standard treatment for obstructive sleep apnoea syndrome (OSA). Although this therapy allows, by creating a real pneumatic splint, to fight against apneas, it does not in any way affect the cause of their appearance. For several years now, various mechanisms involved in the development of OSA have been described. This is how different phenotypes of apneic patients could be defined. Indeed, apneas are the result of a mechanical anomaly, an upper airway muscle injury, respiratory instability during sleep or an anomaly in the wakefulness threshold. This approach makes it possible to consider therapeutic management based not on the purpose of apneas but on the mechanisms involved. This therapeutic management can of course be based on hygieno-dietary measures, PPC, mandibular advancement orthoses (MAO) or surgical management but also on the stimulation of the hypoglossal nerve, the re-training of the dilating muscles of the VAS, certain molecules or even oxygen therapy. Thus, the proposed therapy is targeted and adapted to each patient, thus allowing a better tolerance, a better compliance and therefore a better efficiency of the treatment.

Approches pratiques pour le diagnostic des parasomnies du sommeil lent
Publication date: Available online 5 November 2019
Source: Médecine du Sommeil
Author(s): R. Lopez, A.L. Rassu, Y. Dauvilliers
Résumé
Les comportements anormaux au cours du sommeil constituent un motif de consultation fréquent en médecine du sommeil. Les parasomnies du sommeil lent (SL) en sont une des causes. Ces parasomnies regroupent principalement le somnambulisme, la terreur nocturne et l’éveil confusionnel. Souvent responsables d’un retentissement fonctionnel et d’altérations de la qualité de vie, leur diagnostic de certitude est indispensable pour conduire à la proposition thérapeutique la plus adaptée. Selon les principales classifications, le diagnostic des parasomnies du SL repose exclusivement sur des critères cliniques. Une anamnèse détaillée doit ainsi être menée, idéalement en présence d’un témoin des épisodes. Elle doit en particulier rechercher des signes cliniques atypiques afin d’écarter des diagnostics différentiels, principalement d’origine neurologique ou psychiatrique. Cependant, dans certaines situations, notamment chez l’adulte, cette seule évaluation clinique peut s’avérer insuffisante. La vidéo-polysomnographie (vPSG), examen de choix pour l’étude des troubles moteurs et du comportement au cours du sommeil, n’est pourtant pas recommandée pour le diagnostic des parasomnies du SL. Des études récentes démontrent toutefois que cet examen peut grandement améliorer la démarche d’évaluation diagnostique, via l’identification de marqueurs sensibles et spécifiques associés aux parasomnies du SL. Cet article propose une mise à jour des connaissances actuelles concernant l’évaluation diagnostique des parasomnies du SL et aborde l’utilisation pratique de la vPSG dans ce contexte.
Summary
Abnormal behaviors during sleep are frequent motives for consultation in sleep medicine, with Non-Rapid Eye Movement (NREM) sleep parasomnias being one of the most frequent etiologies. These parasomnias mainly include sleepwalking, night terror and confusional arousals and are frequently associated with functional impairment and altered quality of life. Their diagnosis of certainty is required to lead to the most appropriate management plan. According to the main diagnostic classifications, the diagnosis of NREM parasomnia is based exclusively on clinical criteria. A detailed interview should therefore be conducted, ideally in the presence of a parent or bedpartner. The medical history should investigate atypical features to rule out differential diagnoses of neurological or psychiatric origin. In some cases, particularly in adults, this clinical evaluation alone may not be sufficient. Although the video-polysomnography (vPSG) is the best objective test to study abnormal behaviors during sleep, it is not recommended as a diagnostic tool for the diagnosis of NREM parasomnias. However, recent studies demonstrated that vPSG can greatly improve the diagnosis process by identifying sensitive and specific biomarkers of NREM parasomnias. This review provides an update of current knowledge about the diagnosis process of NREM parasomnias and discusses the practical use of vPSG in this context.

Insomnie en médecine générale : estimation de la conformité des prises en charge aux recommandations de l’HAS-SFTG et ses déterminants
Publication date: Available online 18 October 2019
Source: Médecine du Sommeil
Author(s): C. Robert, C. Villain, F. Fayard, F. Urbain
Résumé
Contexte
L’insomnie est une pathologie fréquente en France (34 % de plainte d’insomnie et 19 % de forme chronique dans la population générale). Le médecin généraliste (MG) est le premier interlocuteur de l’insomniaque.
Objectif
L’objectif principal était d’estimer la proportion de prises en charge (PEC) conformes aux recommandations de l’HAS-SFTG, en consultation de médecine générale face à une plainte d’insomnie. Les objectifs secondaires étaient de déterminer les facteurs influençant la conformité cette PEC et d’évaluer le pourcentage de primoprescriptions de benzodiazépines (BZD) conformes aux recommandations.
Méthodes
Étude descriptive, transversale, d’évaluation des pratiques professionnelles avec un volet analytique en cluster. Les critères d’inclusion étaient les patients de plus de 18 ans consultant pour une plainte d’insomnie et n’ayant pas consulté pour ce motif ni reçu de traitement à visée somnifère au cours des 12 derniers mois.
Résultats
Entre octobre 2016 et février 2017, 187 PEC ont été analysées, émanant de 40 MG de l’Est parisien. Au total, 99 PEC (52,9 % des cas, IC95 % [51,1 %–54,7 %]) étaient conformes aux recommandations. Une corrélation significative négative a été retrouvée entre la conformité de la PEC et le sexe féminin du médecin (p = 0,009), le caractère chronique de l’insomnie (p = 0,001), la prescription d’une BZD (BZD 25 % vs Pas BZD 77,1 %, p < 0,0001) et l’existence d’un travail posté/de nuit (oui 12,5 % vs non 54,7 %, p = 0,01). Un quart (27,5 %) des primoprescriptions de BZD était conforme aux recommandations.
Conclusion
Des efforts sont à faire pour promouvoir les techniques de TCC en médecine générale, et améliorer la prescription des BZD. L’impact de la remise aux médecins d’un guide d’aide à la primoprescription des BZD dans l’insomnie fait l’objet d’une étude en cours.
Summary
Context
Insomnia is a common disorder in France (34% of insomnia complaints and 19% of chronic form in the general population). The general practitioner (GP) is the first interlocutor of the insomniac.
Objectives
The main objective was to estimate the proportion of treatments of insomnia complaints, in accordance with the French national guidelines in general practice. Secondary objectives were to determine the factors influencing the management and evaluate the percentage of benzodiazepine (BZD) first prescriptions consistent with the guidelines.
Methods
Descriptive, transversal study, evaluation of professional practices with a cluster analytical component. The inclusion criteria were any patient, over 18 years old, consulting for insomnia complaints, and who had not consulted for this complaint nor received treatment of sleeping pills in the past 12 months.
Results
Between October 2016 and February 2017, 187 cases were analyzed, coming from 40 GP of eastern Paris. A total of 99 cases (52.9% of cases, 95% CI [51.1%–54.7%]) were consistent with the guidelines. A significant negative correlation existed between conformity of management and female physician's (P = 0.009), chronic insomnia (acute 72.7%, adjustment 65%, chronic 41.3%, P = 0.001), prescription of BZD (BZD 25% vs. No BZD 77.1%, P < 0.0001) and existence of shift/night work (Yes 12.5% vs No 54.7%, P = 0.01). A quarter (27.5%) of BZD's first prescriptions met the guidelines.
Conclusion
Efforts are still needed to promote CBT in chronic insomnia in general practice, and to improve BZD prescribing. The impact of delivering to GP a guide to prescreening BZD in insomnia is being studied.

Prévalence des symptômes et du risque de syndrome d’apnées obstructives du sommeil à Brazzaville
Publication date: Available online 9 October 2019
Source: Médecine du Sommeil
Author(s): E.L.P. Bemba, R.G. Bopaka, A.R. Ouedraogo, F.H. Okemba Okombi, K.B. Ossale Abacka, P.P. Koumeka, J. Mboussa
Résumé
Introduction
Le syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS) est le principal trouble respiratoire lié au sommeil. Ses complications et son retentissement sur la qualité de vie des patients font du SAOS un véritable problème de santé publique. L’objectif de notre étude était de déterminer la prévalence des principaux symptômes du SAOS et la proportion des sujets à haut risque du SAOS.
Méthode
Il s’agit d’une étude transversale qui a concerné la population de Brazzaville du 15 avril au 15 août 2017. Les données sociodémographiques, cliniques ont été recueillies à l’aide d’un questionnaire anonyme. L’échelle d’Epworth a permis d’évaluer la somnolence diurne, l’échelle de Pichot, la fatigue et l’échelle de Berlin, le haut risque du SAOS.
Résultats
Au total 311 personnes ont été inclus avec un sex-ratio de 1,43, l’âge moyen était 31,84 ± 8,25 ans et un l’indice de masse corporelle (IMC) moyen était de 23,14 ± 3,67 kg/m2. La somnolence diurne excessive était de 4,50 %, le ronflement de 24,8 %, les étouffements nocturnes de 9,6 % et une fatigue excessive de 0,3 %. La prévalence du haut risque du SAOS était de 9,6 % et les facteurs de risques associés étaient : l’âge ≥ 45 (OR = 9 ; p < 0,001), à l’IMC ≥ 25 (OR = 2,7 ; = 0,012), la mauvaise qualité du sommeil (OR = 3,7 ; < 0,001) et l’alcoolisme (OR = 4,7 ; p < 0,001).
Conclusion
La prévalence des symptômes du SAOS est élevée dans notre contexte ainsi l’exploration du sommeil grâce à la polysomnographie ou à défaut de la polygraphie ventilatoire est nécessaire.
Summary
Introduction
Obstructive sleep apnea (OSA) is the main sleep-related breathing disorder. Its complications and its impact on the quality of life of patients make OSA a real public health problem. The objective of our study was to determine the prevalence of the main OSA symptoms and the proportion of high-risk OSA subjects.
Method
It was a cross-sectional study that concerned the population of Brazzaville from April 15 to August 15, 2017. Sociodemographic and clinical data were collected using an anonymous questionnaire. The Epworth scale was used to assess daytime sleepiness, Pichot scale, fatigue and the Berlin scale, the high risk of OSA.
Results
A total of 311 people were surveyed with a sex ratio of 1.43, the mean age was 31.84 ± 8.25 years and an average body mass index (BMI) was 23.14 ± 3, 67 kg/m2. Excessive daytime sleepiness was 4.50%, snoring 24.8%, nighttime choking 9.6% and excessive fatigue 0.3%. The prevalence of high risk OSA was 9.6% and the associated risk factors were: age ≥ 45 (OR = 9, P < 0.001), BMI ≥ 25 (OR = 2.7; P = 0.012), poor sleep quality (OR = 3.7, P < 0.001) and alcoholism (OR = 4.7, P < 0.001).
Conclusion
The prevalence of OSA symptoms is high in our context so sleep exploration, through polysomnography, or lack of ventilatory polygraphy is necessary.

Revue de la littérature des outils psychométriques d’évaluation de la somnolence, de l’hypersomnolence et des hypersomnies chez l’adulte
Publication date: Available online 18 September 2019
Source: Médecine du Sommeil
Author(s): C. Pertenais, R. Lopez, K. Guichard, Y. Dauvilliers, P. Philip, I. Jaussent, J.-A. Micoulaud-Franchi
Résumé
La définition de l’hypersomnolence est restée longtemps imprécise, à l’origine de difficultés dans sa reconnaissance, avec des chiffres de prévalence variables suivant les études. Cette extrême variabilité de prévalence s’explique en particulier par la nature et le nombre de dimensions symptomatiques étudiées. Cet article propose donc, après avoir clarifié et défini les usages des termes somnolence, hypersomnolence, trouble hypersomnolence et hypersomnie, de faire la revue de la littérature internationale et une description des outils psychométriques d’évaluation de la somnolence, de l’hypersomnolence et des hypersomnies chez l’adulte. Leur pertinence clinique ainsi que leurs principales propriétés psychométriques seront présentées. Par ailleurs, trois enjeux de mesure de l’hypersomnolence seront mis en avant à l’issue de cette revue, afin d’ouvrir les pistes des recherches futures. Le premier enjeu sera celui du lien entre la sévérité des symptômes reliés à l’hypersomnolence, évaluée par les outils psychométriques, et les corrélats neurophysiologiques ou neuropsychologiques reliés à la vigilance. Les avantages d’une approche dans la perspective du projet récent des Research Domain Criteria (RDoC) développé au National Institute for Mental Health (NIMH) seront présentés. Le deuxième enjeu sera celui du lien entre la sévérité des symptômes reliés à l’hypersomnolence évalués par des outils psychométriques valides et le retentissement sur le fonctionnement dans la vie quotidienne, en particulier le risque accidentel, dans le but de relier ensemble le niveau du dysfonctionnement cérébral supposé avec celui du niveau du handicap. Le troisième enjeu porté par les outils psychométriques de l’hypersomnolence sera de permettre l’établissement de seuils normatifs et de profils dimensionnels en fonction des pathologies. Ce travail de synthèse, mettant en avant la complexité de la mesure de l’hypersomnolence et ses limites, fixe les objectifs du développement futur de nouveaux outils psychométriques, avec des standards méthodologiques adaptés pour l’amélioration de la qualité des soins dans le champ de l’hypersomnolence, du diagnostic à la prise en charge, basés sur l’expérience vécue par le sujet, sur les mécanismes physiologiques sous-jacents et sur les répercussions fonctionnelles de l'hypersomnolence.
Summary
The definition of hypersomnolence remained unclear for a long time, causing difficulties in its recognition, with prevalence varying according to the studies. This extreme variability of prevalence is explained in particular by the nature and the number of symptomatic dimensions studied. This article therefore proposes, after clarifying and defining the uses of the terms somnolence, hypersomnolence, hypersomnolence disorder and hypersomnia, to review the international literature and to give a description of the psychometric tools for evaluating somnolence, hypersomnolence and hypersomnia in the adult. Their clinical relevance as well as their main psychometric properties will be presented. In addition, three issues of measurement of hypersomnolence will be highlighted at the end of this review to open up the future research tracks. The first issue will be the link between the severity of symptoms related to hypersomnolence, assessed by psychometric tools, and the neurophysiological or neuropsychological correlates related to vigilance. The benefits of an approach in the perspective of the recent Research Domain Criteria (RDoC) project developed at the National Institute of Mental Health (NIMH) will be presented. The second issue will be the link between the severity of symptoms related to hypersomnolence assessed by valid psychometric tools and the impact on the functioning in everyday life, especially the accidental risk, in order to link together the level of cerebral dysfunction with the level of the handicap. The third issue raised by the psychometric tools of hypersomnolence will be to allow the establishment of normative thresholds and dimensional profile according to the pathologies. This work of synthesis, highlighting the complexity of the measurement of hypersomnolence and its limits sets the objectives of the future development of new psychometric tools, with adapted methodological standards for the improvement of the quality of care in the field of hypersomnolence, from diagnosis to management, based on the experience of the subject, on the underlying physiological mechanisms and functional repercussions.

Republication de : Surveillance et prévention des conséquences du travail poste et de nuit : état des lieux et recommandations
Publication date: September 2019
Source: Médecine du Sommeil, Volume 16, Issue 3
Author(s): Arnaud Metlaine, Damien Leger, Yolande Esquirol, et le Groupe consensus chronobiologie et sommeil de la Société française de recherche et médecine du sommeil (SFRMS)
Points essentiels
Le travail de nuit n’est pas « un travail de jour effectué la nuit », mais se doit d’être considéré comme un mode d’organisation de travail spécifique avec ses exigences propres et des tâches de travail fluctuantes dans un contexte relationnel différent.
Des mesures de prévention primaire par rapport aux horaires de travail et aux contraintes professionnelles associées mais aussi vis-à-vis des conséquences sur la vie familiale sont disponibles et potentiellement applicables.
Compte tenu des effets avérés sur la santé, notamment sur le sommeil, une surveillance médicale annuelle, ciblée est justifiée.
Une demande de reconnaissance des pathologies induites par le travail de nuit au comité régional des maladies professionnelles, au titre de l’alinéa 4 est possible.
Key points
Night work is not only a work performed at night. It has also to be considered as a specifically organized work with its own duties and moving tasks in a different relational context.
Primary preventive assessments regarding work schedules and occupational associated constraints have to be considered beside family potential consequences.
Taking account of the consensually accepted impact of night-shift work on health, particularly on sleep, we recommend an annual medical visit for night-shift workers.
We also recommend to declare the night shift diseases to the Regional committee of occupational diseases via the “alinea 4”.

Republication de : Le traitement par la lumière des troubles circadiens du rythme veille-sommeil
Publication date: September 2019
Source: Médecine du Sommeil, Volume 16, Issue 3
Author(s): Damien Leger, François Duforez, Claude Gronfier, et le Groupe consensus chronobiologie et sommeil de la Société française de recherche et médecine du sommeil (SFRMS)
Points essentiels
La photothérapie est un traitement des troubles circadiens veille-sommeil dont les bases physiologiques reposent sur de très nombreux travaux scientifiques concordants.
Son efficacité est liée à des critères précis d’intensité, de durée, de moment d’exposition, et de longueur d’onde.
La photothérapie est potentiellement indiquée dans les syndromes d’avance et de retard de phase, les rythmes différents de 24 heures (non 24), le travail posté-de nuit, le décalage horaire (jet-lag).
Compte tenu de son mode d’action, la photothérapie peut être déconseillée chez les patients présentant certaines pathologies rétiniennes, et l’avis de l’ophtalmologue est recommandé.
Key points
Phototherapy is one treatment of circadian sleep-wake disorders, which is based on consensual and numerous scientific and clinical evidences.
Phototherapy efficiency depends on several light characteristics based on intensity, length of exposure, time of exposure and wavelength.
Phototherapy is potentially indicated in the following circadian disorders: advanced sleep-wake phase disorder (ASWPD), delayed sleep-wake phase disorder (DSWPD), non-24-hour sleep-wake rhythm disorder (N24SWD), jet-lag and night-shift work sleep-wake disorders (NSSWD).
Phototherapy, acting via the retina, may be avoided in patients with retina disorders, an ophthalmologist should be consulted.

Republication de : Les outils validés pour le diagnostic des troubles du rythme circadien veille-sommeil (TRCVS) chez les adultes et enfants
Publication date: September 2019
Source: Médecine du Sommeil, Volume 16, Issue 3
Author(s): Jacques Taillard, Eric Mullens, et le Groupe consensus chronobiologie et sommeil de la Société française de recherche et médecine du sommeil (SFRMS)
Points essentiels
Les troubles du rythme circadien veille-sommeil se caractérisent soit par des horaires de sommeil qui ne correspondent pas aux horaires classiques imposés généralement par le cycle lumière/obscurité et par les activités socioprofessionnelles soit alors par un nombre inhabituel d’épisodes de sommeil dans les 24 h. Ces deux anomalies du cycle veille/sommeil sont provoquées par une altération du système circadien ou de ses mécanismes d’entraînement. Le clinicien dispose de différents outils qui permettront de confirmer le diagnostic des troubles du rythme circadien veille-sommeil (TRCVS).
Ces outils de diagnostics déterminent l’altération du système circadien en estimant généralement la phase circadienne ou bien alors confirment le mauvais alignement du sommeil par rapport à l’environnement extérieur.
Le but de ce travail est de fournir au clinicien les différents outils recommandés ou suggérés (optionnels) pour permettre le diagnostic de chaque trouble du rythme circadien veille-sommeil.
Ces recommandations ont été élaborées en s’appuyant sur le consensus d’experts SFRMS basé plus sur leur pratique en clinique plus que sur une étude bibliographique permettant de mettre en évidence des niveaux de preuve.
Key points
Circadian rhythm sleep-wake disorders are characterized either by sleep schedules that do not correspond to the usual schedules usually imposed by the light/dark cycle and by socio-professional activities, or by an unusual number of sleep episodes 24 h. These two anomalies of the sleep-wake cycle are caused by an alteration of the circadian system or its mechanisms of entraining. The clinician has various tools that will confirm the diagnosis of circadian rhythm sleep-wake disorders.
These diagnostic tools determine the alteration of the circadian system by generally estimating the circadian phase or else confirm the misalignment of sleep relative to the external environment.
The purpose of this work is to provide the clinician with the various recommended or suggested (optional) tools to enable the diagnosis of each circadian rhythm sleep-wake disorders.
These recommendations were developed by a consensus of SFRMS experts based more on their practice in the clinic than on a bibliographic study to highlight levels of evidence.

Republication de : Diagnostic et comorbidités des troubles du rythme veille-sommeil
Publication date: September 2019
Source: Médecine du Sommeil, Volume 16, Issue 3
Author(s): Elisabeth Ruppert, Ulker Kilic-Huck, et le Groupe consensus chronobiologie et sommeil de la Société française de recherche et médecine du sommeil (SFRMS)
Points essentiels
Les troubles du rythme circadien veille-sommeil ou TRCVS résultent d’une perturbation de l’horloge endogène (TRCVS intrinsèques) ou d’un défaut d’alignement entre l’horloge endogène et un environnement extérieur imposé (TRCVS extrinsèques). Parmi les TRCVS intrinsèques on distingue le syndrome de retard de phase, le syndrome d’avance de phase, les rythmes veille-sommeil irréguliers et les rythmes différents de 24 heures. Les TRCVS extrinsèques comprennent la désadaptation au travail en horaires décalés ou de nuit, le trouble lié au décalage horaire et le trouble du rythme circadien veille-sommeil non spécifié. Les prévalences exactes des différents TRCVS ne sont pas connues. Certains TRCVS sont particulièrement fréquents, comme le syndrome de retard de phase chez l’adolescent. De manière générale, les TRCVS sont probablement sous diagnostiqués.
Les TRCVS entraînent une insomnie et/ou une somnolence diurne excessive. Il est important d’évoquer une perturbation de l’horloge biologique devant toute plainte d’insomnie et de somnolence. Par ailleurs, les TRCVS peuvent être intriqués aux autres troubles du sommeil. Ainsi, il est primordial de ne pas négliger la composante TRCVS dans la démarche diagnostique et thérapeutique de ces comorbidités.
Les TRCVS causent une souffrance cliniquement significative avec des répercussions mentales, physiques ou socioprofessionnelles. Ces troubles sont très fréquemment associés à des comorbidités dont les mieux décrites sont les troubles neurodéveloppementaux, psychiatriques et neurodégénératifs. Concernant les comorbidités neurodéveloppementales, une approche thérapeutique chronobiologique est complémentaire de la prise en charge usuelle. Elle permet de limiter l’impact significatif des TRCVS sur la qualité de vie, le fonctionnement diurne, les interactions sociales et les difficultés neurocognitives de l’enfant. En pathologie psychiatrique, les troubles du sommeil et des rythmes circadiens veille-sommeil représentent un facteur de vulnérabilité, de risque suicidaire, de rechute et de pharmacorésistance. Il est donc important de savoir rechercher un TRCVS associé à une comorbidité psychiatrique. Une approche chronobiologique visant à mieux entraîner le rythme veille-sommeil est complémentaire au traitement habituel. Les troubles du sommeil et des rythmes veille-sommeil peuvent être un signe préclinique en cas de maladie d’Alzheimer ou de maladie de Parkinson. Chez la personne âgée un trouble neurodégénératif débutant peut être associé à un TRCVS exprimé par une plainte de somnolence diurne, de réveils nocturnes et/ou d’irrégularité des rythmes veille-sommeil. Les patients atteints de maladie neurodégénérative sont particulièrement vulnérables à avoir un TRCVS et différentes données suggèrent qu’ils participent à la physiopathologie de la maladie d’Alzheimer. Même s’il est évident que le traitement des TRCVS associés aux maladies neurodégénératives fait partie de l’arsenal thérapeutique, il reste incertain à quel point ce traitement peut impacter l’évolution de la maladie sous-jacente.
Key points
Circadian rhythm sleep disorders (CRSD) result from a disturbed endogenous clock (intrinsic CRSD) or from a misalignment between the biological clock and an imposed environment (extrinsic CRSD). Among intrinsic CRSD, one distinguishes the delayed sleep-wake phase disorder, the advanced sleep-wake phase disorder, the irregular sleep-wake rhythm disorder and the non-24-hour sleep-wake rhythm disorder. Shift work disorder, jet lag disorder and circadian sleep-wake disorder not otherwise specified are extrinsic CRSD. Prevalences of the different CRSD remain largely unknown. Some CRSD are particularly frequent such as sleep delayed phase syndrome in adolescents. Overall, CRSD are probably under-diagnosed.
CRSD generate insomnia and excessive daytime somnolence. A biological clock dysfunction has to be evoked in case of insomnia or sleepiness. Furthermore, as CRSD can overlap with other sleep disorders, their diagnosis and treatment are essential.
CRSD cause significant mental, physical or socio-professional sufferings. They are frequently associated with comorbidities, mainly neurodevelopmental, psychiatric and neurodegenerative disorders. Regarding neurodevelopmental comorbidities, therapy using a chronobiological approach is complementary to the usual clinical care. It helps to limit the significant impact of CRSD on quality of live, daytime functioning, social interactions and neurocognitive difficulties in the children. In psychiatry, sleep disorders and circadian rhythms sleep-wake disorders are a factor of vulnerability, of suicidal risk, of relapse and pharmacoresistance. Thus, diagnosis of CRSD associated with a psychiatric disorder is of major importance. Treatment using a chronobiological approach reinforcing the entrainment of the sleep-wake cycle is complementary to usual treatments. Sleep disorders and circadian sleep-wake rhythm disorders can be a preclinical sign of Alzheimer's and Parkinson's disease. In the elderly, a beginning neurodegenerative disorder can be associated with a CRSD and complaints of sleepiness, nocturnal awakenings and/or irregular sleep-wake cycles. Patients affected by neurogenerative disorders are particularly vulnerable for having CRSD. Data from different studies suggest that CRSD participate in pathophysiology of Alzheimer's disease. Even though treatment of CRSD associated with neurodegenerative disorders is entirely part of the treatment strategy, it remains uncertain to which extend this treatment may impact disease progression.

Republication de : Physiologie de l’horloge biologique
Publication date: September 2019
Source: Médecine du Sommeil, Volume 16, Issue 3
Author(s): Damien Leger, Arnaud Metlaine, Claude Gronfier, et le Consensus Chronobiologie et sommeil de la Société française de recherche et médecine du sommeil (SFRMS)
Points essentiels
L’horloge biologique circadienne a une activité rythmique endogène indépendante de l’environnement. Elle est aussi synchronisée sur le rythme des 24 heures et influencée par la lumière. L’horloge centrale est située au niveau des noyaux supra-chiasmatiques de l’hypothalamus. Une multitude d’horloges périphériques, situées dans presque tous les tissus de l’organisme.
Key points
The circadian clock has an endogenous activity, independently of environmental cues. It is also synchronized on the 24 hours cycle specifically by light. The central biological clock is located in the supra-chiasmatic nuclei of the hypothalamus. Multiple peripheral biological clocks are also identified in almost all the systems.

Δεν υπάρχουν σχόλια:

Δημοσίευση σχολίου