Atteintes cutanée et oculaire révélatrices d’un lymphome T/NK extra-nodal de type nasal Publication date: October 2019 Source: Annales de Dermatologie et de Vénéréologie, Volume 146, Issue 10 Author(s): A. Marzouki-Zerouali, L. Charbit, M. Mitcov, F. Violon, J.-L. Schmutz, S. Moawad, A.-C. Bursztejn RésuméIntroductionLe lymphome T/NK (Natural Killer) extra-nodal (LTNKEN) fait partie des lymphomes non hodgkiniens de haut grade de malignité. Il en existe deux types : les formes nasales avec atteinte primitive de la sphère oropharyngée et les formes extra-nasales dites « de type nasal », dont l’atteinte primitive cutanée représente la première localisation en termes de fréquence. Nous rapportons un cas de LTNKEN systémique « de type nasal » révélé par une atteinte cutanée associée à une atteinte ophtalmique.ObservationUne femme de 67 ans, sans immunodépression sous-jacente, consultait dans le service de dermatologie pour une plaque inflammatoire infiltrée du mollet droit évoluant depuis plusieurs semaines. Secondairement était apparue une éruption disséminée de papules érythémateuses infiltrées, certaines ulcérées. Il s’y associait des pics fébriles ainsi qu’une ophtalmoplégie et un œdème palpébral supérieur avec ouverture de l’œil droit impossible. Les différents examens complémentaires ne mettaient pas en évidence d’étiologie infectieuse, auto-immune ou inflammatoire. La tomodensitométrie (TDM) orbito-cérébrale montrait une infiltration de la graisse péri-oculaire droite sans effet de masse ni extension cérébrale. La tomographie par émission de positons (TEP)-TDM révélait de multiples lésions hypermétaboliques cutanées. La biopsie cutanée montrait une prolifération lymphomateuse dermo-hypodermique dense, faite de cellules de taille moyenne à grande. Il s’agissait de lymphocytes atypiques de phénotype CD56+ infectés par le virus d’Epstein Barr (EBV+) et exprimant des marqueurs cytotoxiques : granzyme B et T intracellular antigen 1 (TIA-1). Le diagnostic de LTNKEN systémique « de type nasal » était posé. L’évolution était rapidement défavorable, avec survenue d’un syndrome d’activation macrophagique résistant aux traitements, entraînant le décès de la patiente par défaillance multiviscérale.DiscussionL’atteinte cutanée est peu fréquente peu spécifique, ce qui peut entraîner un retard diagnostique important. Le traitement repose sur une polychimiothérapie contenant de la L-asparaginase ; une auto- ou une allogreffe de cellules souches hématopoïétiques peut être proposée en traitement de consolidation. Le pronostic est sombre du fait d’un caractère plus agressif que la forme nasale, avec des atteintes viscérales fréquentes compliquées de syndrome d’activation macrophagique et d’une réponse médiocre aux traitements. De plus, l’atteinte cutanée semble être un facteur de pronostic défavorable. Si l’atteinte ophtalmique est connue, son association avec l’atteinte cutanée reste rare et majoritairement associée aux LTNKEN de forme nasale.ConclusionCe cas de LTNKEN de forme extra-nasale « de type nasal » avec atteinte systémique illustre la difficulté du diagnostic, ainsi que le pronostic sombre de ce type de lymphome.SummaryBackgroundExtra-nodal NK/T-cell lymphoma (ENKTL) is a form of highly malignant non-Hodgkin's lymphoma. There are two types: nasal forms primarily affecting the oropharyngeal sphere and so-called nasal-type extra-nasal forms in which primary skin involvement is the most common feature enabling diagnosis. Herein, we report a case of systemic nasal-type ENKTL (ENKTL-NT) that was diagnosed based on skin involvement associated with ocular involvement.Patients and methodsA 67-year-old female patient, without immunodepression, was admitted to the dermatology department for a worsening inflammatory scaly patch of skin on her right calf. Secondarily, further lesions appeared on her body as well as a generalized macropapular rash and sores. These were associated with fever spikes, as well as ophthalmoplegia and edema, preventing her from opening her right eyelid. Tests for infectious, autoimmune and inflammatory disorders were negative. A cerebro-orbital scan revealed infiltration and contrast enhancement of the right periocular fat without any mass effect or cerebral extension. A positron emission tomography (PET) scan revealed multiple hypermetabolic skin lesions. Histological analyses indicated dermal-hypodermal lymphomatous tumor proliferation, and immunohistochemical analyses revealed lymphocytes expressing NK-cell markers (strong CD56+ expression), cytotoxic markers (granzyme B and TIA-1), and the presence of Epstein Barr virus (EBV) in the tumor cells. The patient was diagnosed with systemic ENKTL-NT. Her condition deteriorated rapidly, with the onset of refractory macrophage activation syndrome leading to death due to multiple organ failure.DiscussionSkin involvement in ENKTL is non-specific and uncommon, which can delay diagnosis. Treatment is based on polychemotherapy comprising L-asparaginase and possibly consolidation therapy with autologous or allogeneic hematopoietic stem cell transplantation. The prognosis of ENKTL-NT is poor due the more aggressive nature of the disease compared with the nasal forms, with frequent visceral involvement and macrophage activation syndrome. Skin involvement seems to be a poor prognostic factor. Although ocular involvement is documented, its association with skin involvement is rare and mainly secondary to nasal forms of ENKTL. This case of an extra-nasal form of ENKTL-NT with systemic involvement illustrates the difficulty of diagnosis and the poor prognosis of this type of lymphoma. |
Calendrier Publication date: October 2019 Source: Annales de Dermatologie et de Vénéréologie, Volume 146, Issue 10 Author(s): |
Localisation périnéale de l’histiocytose langerhansienne Publication date: October 2019 Source: Annales de Dermatologie et de Vénéréologie, Volume 146, Issue 10 Author(s): O. Elanzi, S. Maouni, A. Sqalli, M. Meziane, K. Znati, N. Ismaili, L. Benzekri, K. Senouci, B. Hassam |
Hyperpigmentations Publication date: October 2019 Source: Annales de Dermatologie et de Vénéréologie, Volume 146, Issue 10 Author(s): D. Lipsker, C. Lenormand Résumé
La démarche diagnostique devant une hyperpigmentation est anatomoclinique, éventuellement aidée de certains examens complémentaires. L’hyperpigmentation peut résulter d’un excès de mélanine (hypermélanose), d’un dépôt cutané de fer (hémosidérose), d’un dépôt cutané de carotène (caroténodermie) ou d’un dépôt cutané d’une substance habituellement absente de la peau (dyschromie). Parmi les hypermélanoses, on peut distinguer celles qui sont circonscrites et celles qui sont généralisées. Les premières correspondent en général soit à des tumeurs cutanées et elles peuvent être l’expression cutanée de syndromes complexes, comportant notamment des anomalies cardiaques, soit à des formes pigmentées de dermatoses inflammatoires et/ou infectieuses. Les hypermélanoses diffuses sont souvent le signe d’une maladie générale, le plus souvent métabolique ou endocrinienne ou la conséquence d’une prise médicamenteuse. Les multiples causes des hyperpigmentations ainsi que la conduite à tenir devant une hyperpigmentation sont passées en revue.
Summary
The key diagnostic tool for hyperpigmentation is histopathology, which may be accompanied by certain laboratory tests. Hyperpigmentation may result from excess melanin (hypermelanosis), cutaneous iron deposits (hemosiderosis), cutaneous carotene deposits (carotenoderma), or cutaneous deposits of a substance not normally found in the skin (dyschromia). The different types of hypermelanosis may be classified as either localised or generalised. The former generally correspond to skin tumours and may form a cutaneous expression of complex syndromes, which most notably include cardiac abnormalities, or to pigmented forms of inflammatory and/or infectious dermatoses. Diffuse hypermelanosis is frequently a sign of systemic disease, generally metabolic or endocrine disease, or else it may result from pharmaceutical therapy. Herein we review the various causes of hyperpigmentation and the corresponding therapy.
|
Cancer de l’ovaire révélé par des métastases cutanées et une lymphangite carcinomateuse mammaires Publication date: October 2019 Source: Annales de Dermatologie et de Vénéréologie, Volume 146, Issue 10 Author(s): S. Stien, J. Loget, P. Soibinet, A. Durlach, C. Fleury, M. Viguier |
Éruption ichtyosiforme induite par le ponatinib Publication date: October 2019 Source: Annales de Dermatologie et de Vénéréologie, Volume 146, Issue 10 Author(s): V. Sibaud, P.-L. Mouchel, A. Touhouche, F. Huguet, S. Bertoli |
Place du rituximab dans le traitement de la pemphigoïde des muqueuses Publication date: October 2019 Source: Annales de Dermatologie et de Vénéréologie, Volume 146, Issue 10 Author(s): A.-S. Bertrand, O. Dereure, C. Girard, D. Bessis, B. Guillot |
Porokératose éruptive superficielle disséminée associée à une hépatite virale E aiguë Publication date: October 2019 Source: Annales de Dermatologie et de Vénéréologie, Volume 146, Issue 10 Author(s): M. Dumas, F. Corre, A. Payancé, N. Guedj, F. Durand, V. Descamps, P. Le Bozec RésuméIntroductionLes porokératoses (PK) représentent un groupe de dermatoses rares, caractérisées par un trouble de la différenciation épidermique d’origine inconnue. Nous rapportons le premier cas de PK faisant suite à une hépatite virale E aiguë.ObservationUn homme de 69 ans était traité par radiochimiothérapie néo-adjuvante suivie d’une exérèse chirurgicale en avril 2017 pour un adénocarcinome localement avancé du rectum. Deux mois plus tard, il présentait un ictère associé à des lésions érythémato-squameuses annulaires, limitées par une lamelle kératosique. Sur le plan biologique, on notait une cytolyse et une cholestase. Le diagnostic d’hépatite virale E aiguë était retenu. En effet, la sérologie était positive en IgM et la PCR ARN VHE dans le sang mettait en évidence une réplication virale. Une cause lithiasique ou auto-immune était exclue et les autres sérologies virales (hépatites A, B et C, VIH, EBV et CMV) étaient négatives. La biopsie cutanée montrait une image typique de porokératose avec une lamelle cornoïde. Le diagnostic de PK éruptive superficielle disséminée associée à une hépatite virale E aiguë était posé.DiscussionLa physiopathologie des PK est mal connue et probablement multifactorielle. Des PK ont été décrites au cours d’états d’immunosuppression induits par des traitements, et au cours de viroses telles que l’hépatite C ou l’infection VIH. Le VHE est à l’origine d’hépatites virales quasi-exclusivement aiguës, de pronostic variable selon le terrain. Des manifestations extrahépatiques du virus E ont été décrites, mais jamais d’atteinte cutanée. Dans le cas présent, l’immunodépression induite par la radiothérapie et la chimiothérapie associée à l’infection par le virus E ont pu déclencher un état d’immunomodulation favorable au développement de la porokératose.ConclusionNous rapportons le premier cas de PK éruptive associée à une hépatite virale E aiguë. Le rôle exact de ce virus dans la survenue de l’éruption cutanée reste toutefois à déterminer.SummaryBackgroundPorokeratosis (PK) is a rare form of dermatosis characterized by a keratinization disorder of unknown etiology. Herein we describe the first case associated with hepatitis E virus infection.Patients and methodsA 69-year-old patient with colorectal cancer treated with radiation and chemotherapy followed by surgery in April 2017 presented two months later with jaundice associated with annular keratotic lesions of the skin with a raised border. Blood tests revealed elevated liver enzymes and hyperbilirubinemia. Viral hepatitis E was diagnosed based on serology and viral PCR after other aetiologies such as obstruction, auto-immune disease and other viruses (HAV, HBV, HCV, HSV, HIV, EBV and CMV) had been ruled out. A skin biopsy showed a cornoid lamella. Disseminated superficial porokeratosis associated with hepatitis E infection was then diagnosed.DiscussionThe mechanism of PK is unknown and probably involves a combination of different factors. PK has been described in patients with treatment-induced immunosuppression, solid cancer or AIDS, sometimes promoted by HCV viral infection, but never with concomitant HEV infection. A combination of immunosuppression induced by radio-chemotherapy and HEV infection could have prompted the development of PK in our patient.ConclusionWe report the first case of eruptive disseminated superficial porokeratosis associated with hepatitis E infection. The exact role of hepatitis E infection in the development of PK is still unclear. |
Éruption nodulo-kystique induite par le sorafénib Publication date: October 2019 Source: Annales de Dermatologie et de Vénéréologie, Volume 146, Issue 10 Author(s): A. Chambelland, M.-C. Koeppel, E. Desmedt, J. Fongue, J.-P. Buono, P. Berbis, E. Delaporte RésuméIntroductionLe sorafénib est un inhibiteur multikinases utilisé dans le traitement du carcinome hépatocellulaire, du carcinome rénal à un stade avancé et des carcinomes thyroïdiens différenciés. Ses effets secondaires cutanés sont multiples et très fréquents.ObservationsNous présentons deux observations de lésions nodulo-kystiques associées à des comédons chez des patients traités par sorafénib pour un carcinome hépatocellulaire. Le premier était un homme de 64 ans, chez qui les lésions étaient apparues sur le tronc un an après le début du traitement par sorafénib. L’examen anatomopathologique révélait un infiltrat cellulaire polymorphe non granulomateux, périvasculaire et périsudoral, associé à des comédons et des microkystes. Les lésions évoluaient par poussées inflammatoires entrecoupées de périodes de rémission spontanée. Le second cas était celui d’une femme de 53 ans chez laquelle l’éruption nodulo-kystique avait commencé aux fesses, trois mois après le début du traitement par sorafénib, pour s’étendre ensuite à la région lombaire. L’examen anatomopathologique était compatible avec des lésions d’acné inflammatoire granulomateuse. Le traitement par doxycycline et zinc pendant 3 mois était inefficace. Le suivi de la patiente sur 3 ans était marqué par une régression progressive de l’éruption, sans apparition de nouvelle lésion.DiscussionLa survenue de réactions acnéiformes sous thérapies ciblées est connue et décrite dans la littérature. Ces éruptions sont le plus souvent papulopustuleuses, sans lésion rétentionnelle. Les éruptions nodulo-kystiques associées à des comédons survenant sous sorafénib sont peu rapportées. Les mécanismes de survenue semblent impliquer une inhibition de la voie RAF, du C-KIT et de la voie de signalisation du PDGF.SummaryIntroductionSorafenib is a multikinase inhibitor used in the treatment of hepatocellular carcinoma, advanced renal cell carcinoma, and differentiated thyroid carcinoma. Cutaneous adverse events are numerous and occur frequently.Patients and methodsWe present two cases of nodulocystic lesions associated with comedones in patients treated with sorafenib for hepatocellular carcinoma. In the first patient, a 64-year-old man, lesions appeared on the trunk one year after beginning sorafenib. Histopathological examination revealed a non-granulomatous, perivascular and perisudoral polymorphic cellular infiltrate associated with comedones and microcysts. These lesions progressed via inflammatory episodes interrupted by long periods of spontaneous remission without any specific treatment. In the second patient, a 53-year-old woman, a rash appeared on the buttocks three months after starting sorafenib and then spread to the lumbar region and thighs. Histopathological examination was consistent with granulomatous acne lesions. The initial treatment (oral tetracycline and zinc) given for 3 months proved ineffective. Patient follow-up over 3 years showed gradual regression without the appearance of any further lesions.DiscussionIn the literature, several reports discuss acneiform rashes in patients treated with targeted therapy. In most cases, these lesions were papulopustular without retentional lesions. There are few reports of nodulocystic eruptions associated with comedones following sorafenib therapy. The mechanisms of emergence of these lesions seem to involve inhibition of the RAF pathway, C-KIT, and the PDGF signaling pathway. |
Nævus éruptifs sous anti-TNF alpha. Trois observations Publication date: October 2019 Source: Annales de Dermatologie et de Vénéréologie, Volume 146, Issue 10 Author(s): C. Mazaud, M. Breban, E. Mahé RésuméIntroductionLes nævus éruptifs sont un phénomène rare caractérisé par l’apparition rapide et simultanée de multiples nævus. Il a été décrit dans différents contextes : immunodépression, médicaments immunosuppresseurs, thérapies ciblées, maladies bulleuses ou stimulation mélanocytaire chimique. Nous rapportons 3 observations de nævus éruptifs survenus après traitement par anti-TNF alpha.ObservationsCas no 1 – Une femme de 51 ans recevait de l’adalimumab (première biothérapie chez cette patiente) pour une spondylarthrite. Quelques mois après l’introduction du traitement, il était noté lors de la consultation dermatologique de multiples nævus sur les 4 membres, notamment au niveau palmaire droit. La patiente confirmait l’absence de ces lésions avant le début du traitement. Le diagnostic de nævus éruptifs associés à l’adalimumab était posé. Cas no 2 – Un homme de 49 ans recevait de l’étanercept (première biothérapie chez ce patient) pour une spondylarthrite. Il développait dans les mois suivant l’introduction du traitement de multiples nævus de petite taille sur le tronc. Ces lésions étaient acquises depuis le début du traitement, comme le confirmait le patient. Le diagnostic de nævus éruptifs associés à l’étanercept était posé. Cas no 3 – Une patiente de 20 ans souffrant de maladie de Verneuil (hidrosadénite suppurée) était traitée par infliximab. Après un mois et demi, elle signalait l’efflorescence de lésions pigmentées de 2 à 3 mm de diamètre sur le tronc, et une lésion palmaire droite. Le diagnostic clinique était celui de nævus éruptifs. Après un suivi allant de 4 mois à 5 ans, aucune nouvelle poussée ou transformation en mélanome n’était notée chez ces trois patients.ConclusionLes nævus éruptifs sont un phénomène rare chez les patients sous anti-TNF alpha. Ces observations, associées à la description d’un sur-risque modéré de développer des carcinomes cutanés sous anti-TNF alpha, inciteraient à proposer un suivi dermatologique et une prévention solaire accrue chez les patients sous anti-TNF alpha.SummaryBackgroundEruptive melanocytic nevi (EMN) are a rare phenomenon characterized by simultaneous rapid onset of multiple nevi. The condition has been described in different contexts: immunosuppression, immunosuppressive drugs, targeted therapies, bullous diseases, and chemical melanocytic stimulation. We report 3 cases of EMN following anti-TNF alpha treatment.Patients and methodsCase 1 – A 51-year-old female patient was receiving adalimumab for spondyloarthritis (the first treatment for this patient). A few months after the start of treatment, multiple nevi were noted on the 4 limbs, and in particular on the right palm. The patient confirmed the absence of these lesions before initiation of treatment. A diagnosis was made of adalimumab-induced EMN. Case 2 – A 49-year-old male patient was receiving etanercept for spondyloarthritis (the first biologic in this patient). Multiple small nevi developed on the trunk in the months after the start of treatment. The patient indicated that these lesions had appeared after the start of treatment. A diagnosis was made of etanercept-induced EMN. Case 3 – A 20-year-old woman with hidradenitis suppurativa was treated with infliximab. After 1.5 months, she reported the outbreak of various pigmented lesions 2–3 mm in diameter on the trunk and one lesion on her right palm. The clinical diagnosis was EMN. After follow-up of 4 months to 5 years, no transformation to melanoma was noted in any of these 3 patients.ConclusionEMN remains a rare phenomenon in patients on anti-TNF alpha. These cases, associated with the description of a moderate increased risk of developing cutaneous carcinoma under anti-TNF alpha, underscore the need for dermatological follow-up and increased sun protection in patients receiving this treatment. |
Medicine by Alexandros G. Sfakianakis,Anapafseos 5 Agios Nikolaos 72100 Crete Greece,00302841026182,00306932607174,alsfakia@gmail.com,
Ετικέτες
Σάββατο 5 Οκτωβρίου 2019
Αναρτήθηκε από
Medicine by Alexandros G. Sfakianakis,Anapafseos 5 Agios Nikolaos 72100 Crete Greece,00302841026182,00306932607174,alsfakia@gmail.com,
στις
5:45 π.μ.
Ετικέτες
00302841026182,
00306932607174,
alsfakia@gmail.com,
Anapafseos 5 Agios Nikolaos 72100 Crete Greece,
Medicine by Alexandros G. Sfakianakis
Εγγραφή σε:
Σχόλια ανάρτησης (Atom)
Δεν υπάρχουν σχόλια:
Δημοσίευση σχολίου